Qu'il est beau, mon pays !
oh ! mon désir !
juste revoir, et saisir
cette image
adorée
et furtive
de son ciel bleu saphir,
et l'immensité de ses rivages
sauvages
et son sable doré !
Ses plages ondulées, lascives
azurées
bigarrées
et cette mer cristalline
où dansent allégrement les fous
en délire !
Où les mouettes badinent
et jouent
sur les côtes
seules
au gré du zéphir !
où l'albatros flotte
indolent et veule !
Et cette brise câline
qui caresse nos visages
sylphides
de son souffle humide !
Qu'il est beau, mon pays !
oh ! mon désir
juste revoir et saisir
l'image
et la grâce de ses paysages
enchanteurs
rêveurs
de ses champs où se mêle
pêle-mêle
au loin
l'odeur de la luzerne et du foin !
Et la majestée de son coucher du soleil
soyeux rubis vermeil
qui envahit
l'éveil
et la fascination des merveilles
de nos sentiments
ébahis !
Qu'il est beau, mon pays !
oh ! mon désir
juste revoir et saisir
l'hommage
de ses vignes
et de ses vergers
et ses arbres fruitiers
en espalier
les troupeaux de moutons
sous la houlette d'un digne
berger
qui laisse
vaquer la paresse
de son regard altier
sur l'immense étendue
déjà tondue
par ses gloutons
qui paîssent !
Qu'il est beau, mon pays !
oh ! Mon désir
juste revoir et saisir
l'image
de ses plaines et de ses prairies !
Et la féerie
de ses humbles chaumières
et de ses villages
pittoresques
en pierres
blottis la haut sur la montagne !
En fresques
entourés de ses sentiers
escarpés
dessinant
le détour
fascinant
de ses contours
avec amour !
Qu'il est beau, mon pays !
oh ! mon désir
juste revoir et saisir
l'image
de ses pluies
au délà de ses nuages !
Et son éclair qui éblouit
le frimas de nos campagnes
de ses bourrasques
qui accompagnent
le masque
frileux de nos espérances,
dans les violents orages
sporadiques
et la quintessence
de cet amour fou et pudique
pour toi, oh ! Mon pays
mon Algérie !