La solitude lui a adressé un faire-part pour les funérailles des amours. Mais lui, il ne veut pas y croire. Ses sens se crispent, s’électrifient. Un cri de désespoir se met en boule dans sa gorge ulcérée par ses gémissements intérieurs. Il veut continuer à dompter l’âme farouche des sentiments mutuels qui s’entrechoquent au fil des rencontres. Ces mêmes sentiments qui menacent maintenant de partir en miettes. Il désire encore les peindre et les repeindre jusqu’à en faire cette toile de vie qu’il a tant aimé accrocher au flanc de son cœur.
Ô combien cher et envoûtant est le bruissement des ailes de l’amour qui sonne à son ouie comme une douce litanie !
Pourrait-il tout abandonner ?
Il n’a, pour résister à la tentation de disparaître de la face de la terre qui l’a longuement allaité, que ce bout de courage qu’il a cultivé au fond de son être et une miséreuse foi en sa détermination.
Dans le désarroi aigu de ses pensées, il marque son cœur au fer chauffé à blanc et éteint ses regards fuligineux.
Sa mémoire est criblée de souvenirs. Il laisse derrière lui la face de la unit et les murmures des feuilles jaunies par le temps
Pour répondre à l’appel du désert de sa vie, il entreprend un long voyage.
De ses lourds pas, il bât ostensiblement un chemin poussiéreux en direction de l’inconnu.
Azeddine Moubtassim.