Orientales

Orientales

Au secret des étoffes qu’une légère haleine
Subtilement agite
Il est un pavillon de fronces aériennes
Où le soleil palpite

L’ombre mystérieuse d’une femme furtive
Glissant entre les soies
Se dessine au silence des langueurs fugitives
Sur le bout de ses doigts

J’ai croisé son regard à l’abri des tissus
Entremêlés du temps
J’ai aperçu son âme un instant suspendue
Dans le souffle du vent

Passagère clandestine au pays des couleurs
Fils tissés des étoiles
Silhouette secrète aux roses des ferveurs
Egarée dans ses voiles

Femme des orients où le soleil phosphore
Dans les eaux parfumées
Un matin de lumière se dessine au Bosphore
D’un rêve inachevé